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Son développement et son patrimoine

Retour sur l’histoire de la ville du temps des rois à aujourd’hui en passant par notre patrimoine.

Histoire de la ville

Au temps des rois, deux domaines seigneuriaux existaient sur le territoire de Mulsanne :

  • Le domaine des Hunaudières situé au Nord Ouest, est séparé du domaine des Rochères par la route royale Tours – Caen. Ce vaste domaine s’étendait bien au-delà de Mulsanne sur le territoire d’Arnage. Il est constitué d’une mosaïque de terres labourables, de sapinières et de landes.
  • Le domaine des Rochères, situé à l’Est de la commune, est entièrement occupé par des sapinières et des landes. Il est parcouru par l’Allée de la Rochère menant au château. Cette voie formait frontière avec de petites parcelles exploitées. Le château endommagé par les Allemands en 1944 et aujourd’hui rasé, dominait le Belinois. La futaie résineuse de ce domaine caractérise aujourd’hui encore fortement la commune. Les pins maritimes sont omniprésents à Mulsanne.

Par besoin d’argent, les nobles propriétaires de ces domaines les ont peu à peu morcelés.

L’église, construite au 13e siècle, est dédiée à Sainte Marie-Magdeleine. Elle rassemble autour d’elle quelques habitations. L’ensemble est nommé le « Vieux Bourg ».

Par opposition, le Bourg Neuf désigne l’ensemble des maisons et auberges installées le long de la voie royale (actuelle route Tours). Il est composé de 2 pôles :

  • L’un au débouché de l’actuelle rue des écoles appelée alors « chemin d’intérêt commun de Mulsanne à Teloché »,
  • L’autre un peu plus au nord à l’intersection avec l’actuelle rue du stade.

En 1836, la population Mulsannaise atteint les 809 habitants.

Progressivement, le vieux bourg et le bourg neuf tendent à se rejoindre par la construction de maisons le long des axes routiers les reliant.

Jusqu’aux années 1960, l’accroissement du bourg s’est effectué par simple remplissage et densification le long du réseau aviaire entre les 3 pôles anciens.

Les bébés du baby-boom de l’après-guerre sont en âge de faire eux aussi des enfants ? La population française augmente fortement, il faut d’urgence des logements.

Des lotissements sont donc construits (lot la Madeleine, les Bodonneries, autour de la mairie actuelle…). Leur architecture et leur implantation ne suivent pas la continuité du bourg ancien ; ils s’implantent là où des terrains agricoles deviennent constructibles comme dans beaucoup de communes suburbaines.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes de 891 habitants en 1968, on passe à 1581 en 1972 et à 3037 habitants en 1974 ! La population Mulsannaise a donc triplé en l’espace de 6 ans !

Le bourg s’est donc brusquement agrandi par le Nord, puis par l’Est. Cette croissance rapide induit le glissement des activités administratives et commerciales vers le Nord. Le centre religieux conserve son emplacement d’origine. Le cœur de ville, lieu de rassemblement des 3 pôles, religieux, administratif et commercial, n’est pas identifiable à Mulsanne.

En 1971, une nouvelle zone d’aménagement concerté pour l’habitat est créée à Mulsanne sur des terres du domaine de la Rochère rachetées par le Conseil Général de la Sarthe à M. Yvon, exploitant forestier. Deux tranches sont reconnaissables :

  • La première de petites maisons similaires de type « Chalandonnettes » sur des parcelles longues et étroites réparties dans un espace collectif largement présent (côté Flora Tristan),
  • Une seconde tranche implantée d’habitations isolées au milieu de vastes parcelles de formes variées, avec des espaces communs plus réduits (côté Paul Cézanne).

Cet agrandissement spectaculaire a été mal vécu par les habitants qui se voyaient « envahir » par les Manceaux. Le clivage Vieux bourg/Les Rochères a longtemps été présent dans les esprits.

En 1976, Mulsanne compte 3383 habitants et en 1985, 5001 habitants.

Dernier lotissement construit le domaine du Fontenoy et ses 44 logements (près de la salle des fêtes Édith Piaf), a amené un renouveau dans les effectifs de l’école Paul Cézanne.

En 1999, il y avait 5299 habitants.

Un projet d’aménagement pour la construction de logements de l’autre côté de la nationale au sud-ouest de la commune enrayera la chute démographique de la commune passée en 2009 sous la barre des 4431 habitants. Le projet appelé ZAC de Bellevue a démarré en 2007, il regroupe des terrains à bâtir et des programmes de logements à loyer modéré.

Après le quartier de Bellevue, un nouveau lotissement est crée en face la mairie.

Patrimoine

La paroisse et la commune de Mulsanne (Murcena, Mulsenna, Mercenne) sont situées dans le canton d’Ecommoy. Elle faisait partie, avant la révolution, de la Quinte ou banlieue du Mans. La paroisse de Mulsanne était l’une des plus anciennes du chapitre de l’Église du Mans.

Autour de 1040, Gervais de Château-du-Loir, évêque du Mans, retira l’église de Mulsanne des mains du seigneur laïc qui la possédait injustement pour la rendre aux chanoines de sa cathédrale.

La cure, une des quarante à la présentation du chapitre, était estimée à 400 livres à la fin du 18e siècle. Elle possédait en bien-fonds en 1773, le presbytère composé d’une maison et autres bâtiments, cours, jardins, terres labourables et prés, deux maisons de bourg avec jardins et deux pièces de terre.

L’église primitive dédiée à Notre Dame pour certains et Sainte Madeleine pour d’autres était de style ogivale du 13e siècle, petite et peu remarquable, avec clocher en flèche. Elle fut achetée en 1793 par Noël Bouchevereau comme bien national et cédée à la commune en 1801 au moment du rétablissement du culte. Les habitants lui en remboursèrent le prix au moyen d’une souscription volontaire.

En 1838, elle tombait en ruines. M. l’abbé Rottier de Moncé, propriétaire du château du Plessis-Belin, à Saint-Gervais, résolut, en 1939, de la faire reconstruire, prenant tous les frais à sa charge à l’exception des livraisons des matériaux nécessaires.

Face au moulin de la Madeleine se dresse le lavoir de la Madeleine. Récemment un aménagement de loisir a été réalisé permettant ainsi aux promeneurs de faire une pause ou un pique-nique au cœur du patrimoine de la commune.

Un peu en amont, rue de l’église, un autre lavoir est visible. Accessible uniquement du regard, il offre un exemple fidèle des lieux de rencontres des femmes lors des siècles passés.